Sang de Jésus ou sang de chèvre ?
Dans nos sociétés traditionnelles avant de commencer la
construction d’ouvrage important (paillote coutumière) ou des travaux
importants les anciens devaient égorger une chèvre sur les lieux des travaux et
boire la boisson locale la KASIKISI.
Les raisons de ce geste diffèrent selon les ainés et de nos
jours plusieurs explications sont mises à jour sur cette pratique :
Chasser le mauvais sort, sacrifice rituelle avec aspersion du sang de la bête
sur les lieux, implorer les faveurs des anciens sur l’ouvrage, implorer la
faveur de l’Etre Suprême NYAMUHANGA (Dieu dans ma culture), …
Néanmoins, la raison qui semblent faire l’unanimité c’est
celle d’implorer les bonnes grâces de l’Etre suprême NYAMUHANGA sur l’ouvrage.
Avant de commencer les aménagements, j’étais confronté à
cette réalité et certains anciens qui m’accompagnent dans ce projet me l’ont
rappelé : Comment commencer une si grande œuvre sans ce rituel ancestrale ?
Il ne faut pas négliger la tradition.
De nos jours dans ma région, il sied de souligner que tout
projet architectural n’échappe pas à ce rituel.
En tant que chrétien je me suis posé beaucoup de question sur
le sacrifice de Jésus à la croix qui a mon sens avait résolu tous ces genres de
problèmes entre autres celui de nous protéger durant la phase d’aménagement. Néanmoins,
j’ai opté pour cette tradition.
Mais des incertitudes demeurent en moi parce que je n’ai pas compris
le bien fondé de cette pratique, je me suis donné une bonne conscience en me
penchant du côté de la thèse suivante : implorer les bonnes grâces de l’Etre
suprême NYAMUHANGA sur l’ouvrage.
Il est impératif que je puisse continuer mes recherches pour
bien comprendre cette pratique traditionnelle.
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